Départ en retraite de Mme SCHLOESSER Marie-Jeanne
Discours du Maire
Chère Marie-Jeanne, Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Je me doutais bien depuis ma récente élection, que viendrait le jour où j'aurais à prononcer un discours embarrassant. Lorsqu'on préside à la destinée d'une commune, toutes sortes de circonstances peuvent s'avérer embarrassantes de ce point de vue. Cela dépend d'abord de la personnalité que l'on a mais il est aussi des circonstances qui sont toujours difficiles pour un élu.
Je vous en épargnerai la liste aujourd'hui, rassurez-vous. Et de surcroît, cela a peu d'importance.
Mais en entamant mon discours de la sorte, vous vous doutez bien que pour moi, ce moment est arrivé. Et doublement. Voici pourquoi.
D'abord parce que la circonstance de ce jour amène au cœur des uns et des autres des sentiments contradictoires où se mêlent joie et émotion. Un départ en retraite réclame fort naturellement un salut des amis et collègues du futur retraité. Mais ce salut, on hésite toujours à le dessiner franchement, fermement.
Doit-on uniquement se réjouir de voir un homme ou une femme commencer une nouvelle vie ? Doit-on uniquement regretter avec lui ou avec elle les années d'activité professionnelle ? On ne peut pas donner une seule réponse, ce serait trop simple, et de toute façon, tellement réducteur. Aussi balance-t-on entre ces deux sortes de sentiments : il y a toujours du regret à voir partir quelqu'un, et toujours du bonheur à le savoir débarrassé des tracas quotidiens liés à l'exercice de son métier.
Chère Marie-Jeanne, j'ai appris à te connaître et à travailler avec toi. De ce bilan personnel, je n'ai qu'à me réjouir. Mais comment puis-je rendre compte à moi seul de tes compétences que personne ne conteste et que chacun a remarqué depuis longtemps. Tu as travaillé durant 35 années au service de la commune avec 5 maires successifs :
M. Armand JACOBS qui t'a recrutée et auprès de qui tu as fait tes débuts
M. Rémy NUSSBAUM
M. Roger SCHMITT
M. Gérard EIDESHEIM
Et moi-même
Je n'aurai travaillé à tes côtés qu'une seule année dans le cadre de cette mairie, mais ton professionnalisme y était solidement établi. Chacun de mes prédécesseurs n'a eu qu'à se féliciter de ta rigueur, de ta disponibilité, de tes connaissances professionnelles, plus encore, de la mémoire vive que tu représentes dans cette mairie. Et juste avant mon installation dans cette maison communale, j'en avais été prévenu par le maire sortant. Tu as toujours secondé le premier élu de la commune dans l'exercice de tes fonctions, avec la même conscience, un égal sens du devoir. C'est sans doute cela la première qualité que l'on attend d'un secrétaire de mairie. Et pour ce qui te concerne, il n'y a jamais eu besoin de l'exiger, sois en aujourd'hui vivement remerciée.
Marie-Jeanne, ta nouvelle vie t'appartient, ainsi qu'à ta famille, pas à notre commune qui t'a déjà beaucoup demandé et beaucoup pris. Tu peux donc partir confiante et sereine. Aie simplement une petite pensée pour nous de temps en temps, comme nous en aurons toujours une pour toi.
Au nom de la commune, je te souhaite une longue et belle retraite.